La mononucléose infectieuse est une maladie virale, qui se transmet par la salive. Elle se manifeste notamment par une grande fatigue, une fièvre élevée et la présence de ganglions au niveau du cou. Le diagnostic de la mononucléose infectieuse est réalisé par le médecin traitant, et confirmé si besoin par des examens complémentaires. Aucun traitement particulier n’est prescrit pour cette maladie virale qui évolue en général vers la guérison.
La mononucléose, qu'est-ce que c'est ?
La mononucléose infectieuse est une maladie virale provoquée par le virus d’Epstein-Barr, de la famille des herpès virus. Le virus d'Epstein-Barr se transmet essentiellement par contact direct entre personnes (baiser) et par la salive (projections lors de la toux par exemple).
Souvent, le premier contact avec le virus, appelé primo-infection, a lieu à un très jeune âge. L'enfant contaminé par le virus ne présente alors aucun symptôme et son organisme développe des anticorps qui le protègent contre ce virus. L'enfant acquiert une immunité prolongée sans avoir déclaré la maladie. Dans les cas où la barrière immunitaire n'a pas été réalisée, le virus se manifeste à l'adolescence, accompagné de forts symptômes.
On estime que 90 % des adultes ont déjà été en contact avec le virus d'Epstein-Barr.
Symptômes de la mononucléose infectieuse
Après une incubation de quatre à sept semaines sans symptômes, une fièvre modérée et fatigue se développent progressivement en une à deux semaines, puis les symptômes de la mononucléose infectieuse apparaissent :
- de forts maux de tête ;
- des douleurs musculaires ;
- une fièvre souvent supérieure à 39 °C avec des frissons ;
- une angine très douloureuse avec des difficultés à avaler ;
- la présence de ganglions gonflés et douloureux dans la gorge ;
- une altération importante de l’état général (grande fatigue, perte d’appétit).
Ces symptômes ne sont pas toujours présents. La mononucléose infectieuse passe souvent inaperçue à un jeune âge. Certains adultes peuvent présenter un épisode fébrile accompagné d'une angine sans grande fatigue.
La contagion est maximale durant la phase aiguë de la maladie, lorsque la personne a de la fièvre. Une fois celle-ci disparue, le virus est toujours présent dans la salive en petites quantités, pendant une période allant jusqu’à six mois. Sa transmission reste alors possible.
Lorsque le malade est guéri, le virus reste toute sa vie dans ses ganglions, sans provoquer de récidive de la mononucléose.
Evolution de la mononucléose infectieuse
Lorsqu'elles sont prises en charge correctement, la mononucléose infectieuse n'entraîne pas de complications.
Dans certains cas, elle est également de façon chronique et donne un syndrome de fatigue chronique. Cette fatigue constamment peut s’accompagner de douleurs (maux de tête, douleurs de gorge, douleurs musculaires ou articulaires) ; de troubles neurologiques et psychologiques (troubles visuels, troubles de la mémoire, irritabilité excessive, trouble de concentration, dépression) et d’un amaigrissement modéré.
En cas de complication, les organes suivants peuvent être touchés :
- Rein (néphrite) ;
- Cœur (myocardite) ;
- Poumon (pneumonie) ;
- Cerveau (encéphalite, méningite).
En phase aiguë de l'infection, la rupture de rate est également une complication rare mais très classique de cette maladie.
La mononucléose infectieuse peut être également parfois à l'origine d’anémie (baisse du taux d'hémoglobine) et de purpura thrombopénique (diminution du nombre de plaquettes responsable d'une anomalie de coagulation du sang).
Il convient toutefois de noter que ces complications sont rares et que les patients se rétablissent généralement complètement en 3 à 5 semaines.
Traitement de la mononucléose infectieuse
Il n’existe pas de traitement spécifique pour la mononucléose infectieuse. Comme elle est d’origine virale, les antibiotiques sont inutiles. Des antalgiques peuvent vous être prescrits pour limiter la fièvre et soulager les douleurs liées à la maladie.
En cas de complications, une hospitalisation peut également être décidée par le médecin traitant, mais elle reste exceptionnelle.
Prévenir la mononucléose infectieuse
Pour éviter la contamination, certains gestes doivent être adoptés : ;
- Se laver les mains régulièrement ;
- Aérer son logement au minimum une fois par jour ;
- Se couvrir la bouche en cas de toux ou d'éternuement ;
- Eviter les contacts directs avec d'autres personnes (baisers) ;
- Nettoyer régulièrement les objets que la personne malade utilise ;
- Ne pas partager d'objets avec le patient (brosse à dents, téléphone, etc.) ;
- Éviter la collectivité pendant la phase aiguë de la maladie (fièvre et mal de gorge).
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